Tout est prêt : valise bouclée, sac à dos zippé, ménage fait, appartement fermé. Au revoir Montpellier, à dans trois mois...
Oui mais voilà, aller à l'ile de ré c'est un peu comme aller au Mexique, le dépaysement en moins : porte à porte, il m'a fallu 11 heures pour arriver!
Mais ça m'est égal car j'aime bien le train. On se retrouve enfermés dans une grande boîte de conserve roulante avec des personnes que l'on aurait jamais côtoyées autrement. On vit des petites aventures, on voit des choses originales. Comme moi hier :
- train 1 : j'ai croisé trois gendarmes et leur détenu. Comment j'ai su qu'il était arrêté? Je me suis penché vers lui pour lui demander de me passer mon sac et c'est là que j'ai vu les menottes. Du coup j'ai rien dit!
- train 2 : un homme va se plaindre auprès du contrôleur qu'il fait chaud (c'est vrai qu'il fait chaud). Je ne sais pas comment c'est arrivé mais ça fini en altercation violente entre les deux hommes. Le contrôleur menace le passager de le débarquer à Saintes, l'homme passe dans le wagon pour faire signer une pétition. Je lui demande ce qu'il fait... géologue... j'aurais parié sur l'enseignement, bizarre. Finalement une personne fait un malaise à cause de la chaleur et c'est la femme du râleur, médecin, qui va la soigner dans la cabine du contrôleur. Drôle de dénouement.
Je discute un peu avec ma voisine qui vient de passer des oraux pour l'ESC Toulouse. Je lui prête mon cosmo mais finalement on parle jusqu'à mon arrivée à La Rochelle...avec 20 min de retard!
- bus : à 5 min près je rate mon bus! Super les retards de la SNCF, maintenant j'ai une heure à attendre. C'est pas très grave, je rencontre une jeune fille qui vient de passer son bac et un garçon de treize ans tout blond avec des tâches de rousseur qui voyage tout seul et qui semble complétement perdu. Eux doivent attendre le bus de 18h15 alors que moi je prends celui de 17h30. J'ai de la chance finalement.